Kael Hankin

NOM : Kael Hankin (Prononcé "Kyle" à l'occidentale)
ÂGE : 25 ans
GENRE : Masculin
RÉGION(VILLE) D'ORIGINE: Sinnoh (Floraville)
COULEUR DES PAROLES: Jaune/Or (#D99F00)

DESCRIPTION GLOBALE :
Du haut de son mètre quatre-vingt trois, quatre-vingt kilos sur la balance, Kael est un jeune homme dont on est pas surpris d'apprendre qu'il descend d'une famille de travailleurs de la terre. De cet héritage, il tient également un goût certain pour le travail accompli.

En plus de l'apparence physique, c'est une nature franche et enjouée qui émane de lui. Si il pense quelque chose, en bien ou en mal, il n'hésitera pas à le faire savoir, avec un tact parfois tout relatif. Il ne lui est bien sur pas inconcevable de masquer telle ou telle émotion s'il le juge nécessaire, mais rares sont les personnes qui ont pu voir le reflet d'or de ses iris obscurci par des préoccupations plus de quelques heures. Certains disent de lui qu'il est insouciant, il y préfère le terme d'optimiste.

HISTOIRE :
Ainé de la 5ème et future génération d'une famille d'apiculteurs basée au nord de Floraville, Kael se sait destiné à en reprendre les rennes un jour, et s'il a toujours été prêt à aider ses parents sur l'exploitation familiale, il n'a jamais caché vouloir satisfaire son désir de voyager tant qu'il en est encore temps. Cependant, il y a toujours eu fort à faire de par chez lui, et ses vingt premières années n'ont guère satisfait sa soif de découverte, au point qu'il avait fini par accepter, bon gré mal gré, qu'il ne pourrait pas se défaire de ses obligations sur le domaine.

Du moins c'est ce qu'il pensait.

L'été de sa vingtaine, un soir qu'il surveillait la maison familiale, profitant de l'absence de ses parents et de sa jeune sœur partis assister un marché proche pour faire un peu d'ordre, il fut tiré de sa rêvasserie par une impression désagréable. D'abord un bruit, celui d'une agitation lointaine, puis une odeur. Non deux. La peur. Et le feu. Se précipitant au dehors, il ne put que constater la situation. Des hordes de pokémons sauvages fuyaient un feu de prairie, qui, il l'apprendrait plus tard, s'était propagé depuis le nord et la Forge Fuego, léchait dangereusement les abords des prairies et cultures de Floraville, asséchées par le soleil de plomb de ces dernières semaines. A quelques dizaines de mètres, les élevages d'Apitrinis de sa famille. Au loin, les sirènes des pompiers déjà en route. Ils n'arriveraient pas à temps.

A cette échelle, un seau serait dérisoire. Saisissant un pied de biche apposé avec d'autres outils, il se précipita vers les ruches et ce qui lui semblait être la seule solution: L'imposant château d'eau, situé au milieu des ruches et utilisé pour arroser les hectares de fleurs du Pré Floraville en l'absence de pluie. Les arroseurs automatiques étaient remisés, mais au moins l'eau y était. Les oreilles bourdonnant au rythme de ses pulsations cardiaques, ou peut-être étaient-ce les Apitrinis virevoltants paniqués et désorientés par la fumée, il tenta d'ignorer son cerveau qui lui hurlait de fuir et s'arc-bouta sur la lourde structure de bois cerclée de métal, tentant de forcer l'ouverture de la vanne. Quand il réalisa, quelques minutes qui lui parurent des heures plus tard, la vanité de sa tentative, il se retourna avec rage pour tenter au moins de sauver sa peau. Le hasard n'était pas de cet avis, et une langue de feu zébrait déjà le pré, le séparant de son domicile.

Inconscient du danger, il tenta de s'approcher au plus prêt des flammes, pensant pouvoir les enjamber et rejoindre le sol plus poussiéreux qui environnait son domicile ainsi sécurisé. La dernière chose dont il se rappelle encore, c'est de s'être pris le pied dans quelque chose alors qu'il courait, les yeux à moitié plissés face à la fumée acre qui se dégageait de la végétation en train de se consumer. Tuyau ? Motte de terre ? Quelque chose de plus sordide ? Il ne put l'apercevoir, et le choc entre sa tête et une pierre à moitié à nu acheva d'effacer ce détail de sa mémoire alors qu'il gisait au sol, le brasier menaçant de l'engloutir lui aussi.

Quand il ouvrit les yeux à nouveau, il était de retour sous le château d'eau, à moitié enfoncé dans une marre de boue. Le feu était maitrisé de part et d'autre du pré et les cris des soldats du feu lui parvenaient de tous les cotés. La structure en bois avait cédé sous l'assaut des flammes, inondant le sol environnant de centaines de litres d'eau, et lui sauvant la vie. Leur sauvant la vie. Car à côté de lui, toute aussi embourbée que lui, se trouvait une des reines de leur exploitation, qui avait dû le tirer inconscient jusqu'ici avant de succomber à son tour à la fumée et à la fatigue. Elle respirait. Faiblement. Usant de ses dernières forces, il signala leur position au groupe de pompiers le plus proche avant de retomber dans sa torpeur.

A partir de ce jour, l'exploitation ayant souffert d'énormes pertes, Kael et sa sauveuse devenue camarade de voyage Milla arpentèrent les routes et villes voisines, à la recherche de courts travaux à réaliser en échange de fonds que sa famille pouvait investir dans la reconstruction. De toute façon, il n'y avait plus assez de travail pour tout le monde sur le domaine, et s'il n'en avait jamais souhaité la cause, il essayait de faire contre mauvaise fortune bon cœur et d'apprécier l'occasion de voyager que cela lui procurait.