[Dai Maeda & Kael Hankin] Tu es sûre qu'on a déjà croisé ce caillou ?

Dai sermonna une dernière fois Susanoo, qui fronça les sourcils et s’envola à quelques mètres de là, voletant d’une manière qui disait sans aucune doute possible qu’il n’avait absolument que faire des remontrances de sa maîtresse. Cette dernière soupira, et attrapa son petit goupix, qui bondissait joyeusement à ses pieds et lui mordillait ses chevilles. Elle était aidée, tiens, avec ces deux loustics là ! Entre le polichombr ronchon et le goupix un peu fou, elle devait toujours vérifiait où elle mettait les pieds. A l’instant, elle venait d’éviter une confrontation avec un racaillou que Susanoo avait délibérément énervé et presque menacé.
Heureusement, elle avait réussi à s’en sortir sans blesser quiconque, et puis il avait continué sa route. Elle ne connaissait pas vraiment la région, et avançait lentement pour éviter de se perdre entre les petites routes et les petits chemins du Mont Couronné. En plus, elle portait Kagu dans ses bras, pour éviter qu’il ne se blesse les pattes… Et qu’il ne disparaisse dans un buisson et qu’elle doive le chercher des heures. Heureusement que ce voyage était censé être des vacances ! S’occuper de ses deux petites terreurs lui prenait bien plus de temps qu’elle n’aurait aimé, mais elle faisait contre mauvaise fortune bon cœur.

Au détour d’un chemin, elle rajusta son sac à dos, sentant l’une des lanières se desserrer ; elle grimaça en voyant la trace humide qu’avaient laissé les lanières sur son t-shirt vert. Beurk ! C’était sans doute ce qui lui manquait le plus dans son expédition : de bonnes douches. Dans les auberges de jeunesse ou les gîtes qu’elle utilisait, elle profitait toujours de ce temps privilégié, mais au final, ça arrivait plutôt rarement : elle préférait économiser ce qu’elle avait réussi à mettre de côté, et profiter à cent pour cent de son voyage.
Remettant son sac convenablement contre son dos, elle sentit tout à coup une secousse violente, qui lui fit perdre l’équilibre alors qu’elle avait le pied sur une espèce de marche naturelle. Kagu lâcha un petit cri aigu, et s’échappa de ses bras en courant droit devant. Entre le tremblement de terre et son pokemon qui avait pris appui sur elle, elle se retrouva bien vite couchée au sol, face contre terre. Surprise, elle posa simplement ses mains sur sa tête pour se protéger : elle ne tomberait pas plus bas, si ? Un cri humain lui fit relever les yeux, et se retourner rapidement. Se plaquant contre la paroi en un petit saut, elle vit passer devant elle quelques cailloux de taille modeste… Et un rayon jaune dévier la course d’un rocher d’une taille plus honorable, qui aurait sans doute achevé sa course sur sa tête sans la réaction du jeune homme un peu plus loin. Dans la précipitation, Dai n’avait même pas relevé le « madame », c’est dire !

Quand tout se calma, elle se releva, chancelante, et sans prendre la peine de s’inspecter, commença à regarder alentours. Susanoo arriva bien vite à ses côtés, avec un air contrit sur le visage, et Dai se mordilla la lèvre, avant de se mettre à hurler :

- KAGU ! KAGU !!

Où est-ce qu’il était allé se fourré ? Elle espérait qu’il n’était pas blessé, ou pire. Elle grimaça, et fit quelques pas, répétant encore le nom de son goupix. Fermant les yeux lentement, elle s’approcha de l’homme qui l’avait avertie : Kagu était parti dans cette direction de toute façon.

- Merci beaucoup de m’avoir avertie et d’avoir fait agir votre Apireine. Elle a été très réactive. Je n’en menais pas large, et je ne sais pas ce qui se serait passé sans vous… Vous allez bien ?

Elle-même, mais elle n’en avait cure, était écorchée aux jambes –elle ne portait qu’un short qui lui arrivait à peine à mi-cuisse- et au visage… Et était relativement salie et amochée d’un peu partout.

- Vous n’auriez pas vu mon goupix ? Il est parti par là…

Avec l’adrénaline qui redescendait, en plus, elle sentait la panique monter dans sa voix. Si jamais il était arrivé quoi que ce soit à Kagu…

Dai se rongeait les sangs en essayant de penser à ce qui avait bien pu arriver à Kagu ; et même si l’homme en face d’elle avait aperçu le Goupix s’enfuir queues entre les jambes, il s’était passé suffisamment de temps depuis que le séisme avait été ressenti pour qu’il lui soit arrivé malheur. Susanoo voletait près de son épaule silencieusement, et son visage montrait une légère inquiétude –que par la suite il ne concèderait sûrement pas.
Heureusement, l’Apireine semblait être au courant du lieu où s’était caché le froussard de Goupix, et l’homme s’y rendit d’un pas vif, pendant que notre demoiselle, désorientée, regardait encore alentours avec une lueur d’espoir au fonds des yeux. Reprenant ses esprits quelques secondes plus tard, elle suivit les pas de l’inconnu, en trottinant, espérant que Kagu soit en forme, et pas trop blessé… Dai l’avait vu pénétrer dans une sorte de boqueteau, et alors qu’elle allait elle-même s’y engager, l’Apireine en surgit… Suivie de près par un Kagu à l’air complètement paniqué et apeuré. Il lâcha un feulement à peine audible, et se précipita dans les bras de Dai. Apparemment soulagé, il lécha sa joue frénétiquement, tandis que la demoiselle éprouvait deux sentiments bien distincts. D’une part, l’apaisement de savoir que cet imbécile de bestiole était en pleine forme et juste apeurée, et d’autre part un questionnement assez important : qu’est-ce qui retenait l’homme qu’elle avait croisé aussi longtemps ?

Elle entra dans la futaie, juste à temps pour apercevoir un énorme Gravalanch à l’air plutôt pugnace suivre l’inconnu… Qui venait de chuter à plat ventre. Il se releva néanmoins rapidement, à temps pour tenter de courir vers la sortie… Et se faire administrer une sacrée dérouillée, qui l’envoya voler non loin de Dai. Cette dernière jura, et relâcha son Goupix –qui protesta d’un couinement outré- avant de se pencher sur l’homme, et de le relever. Le soutenant, ne sachant pas s’il était sérieusement blessé ou pas, elle se mit à marcher rapidement dans la direction inverse au Gravalanch.

- Kagu, dépêche-toi et suis moi ! Pas de bêtise cette fois-ci !

Elle jeta un coup d’œil à son Polichombr, qui ne s’était pas éloigné mais faisait la tête. Visiblement, il n’aimait pas tout ce remue-ménage… Dai secoua la tête, et regarda l’homme.

- Je suis désolée de vous avoir embarqué là-dedans… Est-ce que vous allez bien ? Vous avez quelque chose de cassé ?

Pour l’instant ils ne pouvaient pas vraiment se permettre de rester sur place, mais elle savait bien qu’il fallait en théorie éviter de bouger les gens blessés…

Dai regarda le jeune homme se retourner avec une grimace sur son sac de couchage, et se mordilla la langue. Il n’avait pas hurlé de douleur, et rien ne semblait cassé, d’après lui. C’était déjà ça de pris, mais il aurait sans doute un sacré hématome le lendemain. Au moins étaient-ils tous sains et saufs, c’était le principal. Kagu s’était blotti entre les jambes de sa maîtresse, assisse en tailleurs sur son propre sac de couchage, et Susanoo poursuivait en voletant un papillon de nuit qui n’avait rien demandé au monde. Dai le regarda avec un soupir las, et secoua la tête, désappointée : si elle ne s’était pas habituée à sa présence, elle l’aurait sans doute relâché depuis le temps qu’il l’enquiquinait avec ses bêtises. Mais maintenant, elle aurait du mal à se voir sans lui, même s’il lui arrivait de la faire hurler.
L’inconnu, à quelques pas d’elle, ouvrit la bouche, brisant le silence pour se présenter. C’est vrai qu’avec toutes ces péripéties, ils en avaient oublié les plus simples formalités. En l’entendant parler de petits boulots « pour ramener de l’argent à la maison », Dai rosit légèrement, se sentant favorisée. Quoi que Kael puisse aussi partir en vacances s’il le voulait ; et qu’elle-même avait travaillé longtemps pour pouvoir faire ce voyage sans se soucier de rien. Le jeune homme lui posa à son tour la question : qui était-elle ? Elle s’efforça de corriger au plus vite ce qui pourrait ressortir plus tard, le fameux « madame » : il avait quoi, l’adulte en face d’elle ? 23 ans ? Il n’allait sûrement pas l’appeler madame, comme à une petite vieille. Avec un sourire, elle répondit donc :

- Pas besoin de m’appeler "madame", je pense... Je ne dois pas être beaucoup plus vieille que vous. Je m'appelle Dai Maeda. Je viens de Kanto, et je suis en vacances, je voyage ici et là... Avec Susanoo, mon Polichombr, et Kagutsuchi. Mais je crois que je n'ai pas besoin de vous le présenter.

Kael lui fit la remarque qu’elle venait de loin, et elle sourit : et encore, il ne savait pas qu’elle était allée à Unis ! Mais elle secoua la tête doucement à la question qui suivie. Quand elle était partie, elle avait fait des cartes, mis des traits entre les villes, avait calculé les distances, le temps de parcours… Et avait laissé tomber au bout de deux semaines, préférant la grande aventure. Elle avait un an pour retrouver le chemin de la maison, après tout !

- Non, je fais des allers et retours sans vraiment y penser. Je voulais faire un plan de route, mais au fil du temps, je ne l'ai plus vraiment suivi.

Dai sourit et hocha la tête : en effet, elle avait posé le pied à Joliberges, avant de rejoindre Féli-Cité, puis Charbourg. Le détour par Vestigion ? Pourquoi pas : lors de son ascension, elle avait suivi les panneaux pour Célestia, mais après, tout, elle n’avait rien de prévu… Autant suivre les conseils d’un habitant de la région. Et rien que l’idée de voir Kagu dans un petit panier à l’avant de son vélo la faisait rire, alors, autant tenter le coup. D’ailleurs, celui-ci émit un petit bruit, et claque des crocs dans le vide, signe qu’il était en train de rêver ; Dai posa sa main dans sa fourrure et lui caressa le dos pour le calmer. Le geste sembla le réveiller, et il changea de position, observant simplement silencieusement les deux humains parler, et arquant le dos pour quémander des caresses. Dai jeta en même temps un coup d’œil à Polichombr, qui s’était approché de l’Apireine –Milla, il lui semblait qu’elle s’appelait ?- et lui tournait autour, ce qui allait finir par lui valoir des ennuis, comme toujours. Elle leva simplement les yeux au ciel, espérant que personne n’en arrive aux mains. Ou aux dards.

- Et vous, où habitez-vous ? Aurais-je le plaisir de faire encore un bout de chemin avec vous ?

Un peu de compagnie humaine ne lui ferait pas de mal, quoi qu’il arrive. Et puis, si la terre se remettait à trembler, il valait mieux être plusieurs, c’était plus sûr… Kagu lâcha un jappement en voyant Kael sortir des pokéblocs, et Dai soupira. En se tournant, elle attrapa son sac, et en sortit de quoi manger. « Tu ne pouvais pas demander ?! » murmura-t-elle entre ses dents. Enfin, c’est vrai qu’elle avait faim aussi. Elle sortit un sandwich de son sac, ainsi qu’une boîte contenant des fruits secs.

- Je ne sais pas si vous comptiez arriver avant la nuit. Vous avez de quoi manger ? S’il faut, j’ai encore des sandwichs, je prends toujours du rab…

Et elle lui devait bien ça…

Kael déclina poliment l'offre d'un geste de la main. Il n'avait en effet pas prévu de devoir bivouacer à mi-chemin, mais il était de toute façon impossible de rallier Floraville d'une seule traite, aussi avait-il fait le plein de vivres avant son départ, inutile donc de faire le pique assiette.

- J'ai tout ce qu'il me faut ne vous en faites pas: J'ai profité de mon passage par Unionpolis pour y faire le plein de Poffins chez un artisan qui se fournit en miel chez ma famille depuis de nombreuses années. Et pour être honnête, spécialité pour Pokémon ou pas, ils sont tellement bons que j'ai du mal à m'empêcher d'en profiter moi aussi. Ce ne sont que des gâteaux aux baies après tout.

Joignant le geste à la parole, Kael s'empressa de mordre à pleines dents dans une des spécialités colorées. Amusé par le petit Goupix qui dévorait sa cargaison des yeux, il en tendit deux rouges vifs à sa maitresse avec un air complice avant de replonger la main dans son sac et d'en extirper encore deux autres. Se tournant vers Milla, qui observait d'un air blasé le Polichombre occupé à lui tourner autour en gloussant, il lui fit un petit signe.

- Milla ? Réflexes ? Donnes-en un à ton nouveau meilleur ami au passage.

Un élancement au dos lui fit bien vite regretter sa tentative de lancer. Il allait quand même falloir se ménager ces prochains jours. Avec des mouvements cette fois plus précautionneux, Kael continua à déballer son paquetage, en sortant entre autres une lanterne solaire et des bouteilles d'eau. Sentant la question arriver, il préféra prendre les devants, désignant l'Apireine du menton.

- Milla et moi on est pas particulièrement fanas des feux de camp pour être honnête. Avec la fin d'après-midi, on aura largement de quoi s'éclairer toute la nuit.

Ramassant une caillou acéré qui gisait non loin, Kael entama de dessiner un plan approximatif dans la fine couche de terre et de poussière qui recouvrait le sol. Il en profita pour se maudire de ne pas avoir emmené de véritable carte. On ne pouvait décidément pas faire confiance à la technologie quand on avait besoin d'elle.

- Alors, nous on est là. Ici, à quelques heures grand maximum c'est Charbourg, dont vous venez surement, et la ville au nord, c'est Vestigion. Enfin d'un autre côté je ne vous apprend surement rien si vous aviez tenté de préparer un plan. Pour remonter, c'est au choix soit le trajet en car par la route collée à la poste cyclable, soit deux bonnes journées de marche dans les sentiers en contrebas. Par contre la ligne de bus est récente, il n'y a pas beaucoup de navettes et elles sont généralement bondées, mais si vous ne vous sentez pas de faire la randonnée on pourra quand même essayer de se trouver des tickets. Et puis comme ça on pourrait être à Vestigion demain dans la soirée, c'est quand même plus joli que Charbourg pour passer la nuit. J'ai un ami dont les grands-parents tiennent une herboristerie dans la ville, je pourrais toujours leur demander s'ils peuvent nous fournir un toit.

Après avoir fini de discuter avec elle du programme du lendemain, Kael profita de la fin de la journée pour reposer son dos en discutant avec sa nouvelle camarade de voyage tout en prenant soin de surveiller Milla, que le petit Polichombre achevait de rendre chèvre. Il connaissait le tempérament de cette dernière et aimerait éviter l'incident diplomatique. Le jeune homme se fit la remarque que Dai devait elle aussi avoir un petit côté surnaturel pour le supporter hors de sa pokéball au quotidien. La nuit venue, et au vu du manque d'incidents à déplorer tout au long de l'après-midi, il n'estima pas nécessaire de veiller, et se contenta de planter son bâton de marche dans une fissure du roc et d'y accrocher la lanterne dont la batterie avait eu tout le loisir de se recharger. Faisant une place dans sa tente à Milla qui comme à son habitude boudait sa Luxe Ball, il souhaita une bonne nuit à la jeune femme et à ses deux compagnons avant de remuer pour trouver une position qui ménagerait son dos et d'enfin s'enfoncer dans un sommeil aussi réparateur que possible.

Le jour suivant, après avoir été réveillé par quelques élancements assez malvenus, Kael sortit de tente après avoir déplacé le plus doucement possible Milla, qui avait fini la nuit en travers, le bas du corps sur le ventre de son dresseur et la tête prise dans la moustiquaire. Pour la majesté, on repassera. Trouvant la tente d'en face silencieuse et entrouverte, il se permit un coup d’œil et n'y aperçut que le Polichombr endormi. Allons-bon, l'autre s'était encore éclipsé en entrainant sa maitresse à sa suite ? Quelque chose lui disait que ce voyage n'avait pas fini de lui réserver des surprises.

Dai acquiesça en enfournant une de ses propres rations dans sa bouche. Elle remercia le jeune homme quand il lui donna des poffins, et en tendit un à son petit monstre. Kagu sautilla dans tous les sens joyeusement, et alla se lover sur les jambes de sa maîtresse en soupirant de joie. Cette petite bête était beaucoup trop mignonne pour son propre bien ; c'était presque triste de l'imaginer évoluer.
Elle vit la grimace de son nouvel ami, et se demanda à quel point ils étaient tous les deux amochés. Elle espérait que cela ne se répercute pas sur leurs projets à chacun… Heureusement, Kael semblait plutôt organisé – sans doute plus que Dai – et cela leur ôtait une belle épine du pied. Elle l'écouta attentivement, et hocha la tête, réfléchissant quelques secondes, avant de répondre :

- J'aime beaucoup la marche, même si ça ne me réussit pas jusqu'ici. Simplement, je me demande… Est-ce que c'est bien raisonnable dans votre état ? Moi je serais partante, si vous vous en sentez capable.

Elle n'avait pas tout claqué pour finir dans un bus bondé, surchauffé, et puant la transpiration… Mais elle comprendrait que le jeune homme ait autre chose à faire que du tourisme, surtout après les événements de la journée...

La suivante s'annonçait belle, et quand Kagu lui léchouilla la joue en sautillant sur ses quatre petites pattes, elle n'eut aucun regret à ouvrir les yeux et s'étirer. Susanoo avait fini par se blottir contre elle au fil de la nuit, ce qui était à la fois adorable et ridicule. Si jamais elle lui ferait remarquer, nul doute qu'il irait bouder un peu plus loin ; elle le laissa donc dormir tranquillement. Il en faisait moins que le goupix et dormait tellement plus ! C'était plutôt amusant d'ailleurs, le niveau d'excitation du renard en toute circonstance. Elle s'habilla rapidement, et sauta hors de sa tente ; Kael dormait toujours, et il en avait bien besoin. Elle tapa dans ses mains, et siffla légèrement ; on sentait l'excitation de Kagu être à son comble, preuve qu'il connaissait ces signes. Avec un sourire, elle s'élança, courant ainsi le long du chemin ; il faisait encore frais, fort heureusement. Au bout de quelques temps, trouvant une surface plane, elle s'arrêta et laissa le goupix gambader, avant de lui ordonner : « Aller ! Danse-flamme ! » Et lui de s’exécuter. « Vive-attaque ! » Et ainsi jusqu'à ce que goupix couine, signalant son agacement. Elle le câlina, et le prit dans ses bras, revenant à pied vers leur petit bivouac. Arrivant à proximité, elle vit que Kael était réveillé ; levant un bras, elle l'interpella avec un grand sourire.

- Bonjour ! Comment ça va ce matin ? Remis ?